CAPITAINE COZETTE

La promotion 1980 de l'Ecole Militaire Interarmes, porte le nom d'un ancien Elève du Collège de Blida

Capitaine René COZETTE

Mort pour la France en Algérie le 20 Mars 1956 Le sacrifice de René Cozette fait honneur à notre Collège.

René Cozette est né le 10 octobre 1920 à Blida. Son enfance est bercée au rythme des unités de Tirailleurs et de Goums où sert son père, le Colonel Cozette. Aussi, très tôt, se prépare-t-il à faire une carrière d'officier.

Après de brillantes études au Collège de Blida, il prépare Saint-Cyr à la Corniche d'Alger. La défaite de 1940 ne lui permet pas d'accéder à cette grande école. Il s'engage alors dans l'Armée d'Afrique. Après un séjour au 7ème Régiment de Tirailleurs Marocains et au 1er Régiment de Zouaves, il est désigné pour suivre les cours des élèves-aspirants à Cherchell où il rejoint la promotion « Général Weygand » (décembre 42 - Avril 43). Puis il participe aux campagnes de la 1ère Armée, au sein du célèbre 2ème Groupement de Tabors Marocains.

C'est d'abord la Corse en septembre 1943, puis le débarquement à l'Ile d'Elbe où le 18 juin 1944 il est blessé et reçoit sa première citation. Il se fait ensuite particulièrement remarquer au combat d'Aubagne pour la libération de Marseille, dans les Vosges en octobre 1944, à la libération de l'Alsace où il est à nouveau blessé le 11 décembre. L'attribution de la Croix de Guerre avec cinq citations, dont trois à l'ordre du Corps d'Armée, témoigne « de son allant, de son courage et de son sang-froid ».

En juillet 1946, il part en Indochine dans les rangs du 2ème Régiment Etranger d'Infanterie. Il participe aux opérations de son unité au Tonkin et dans le Sud Annam. Blessé une nouvelle fois le 11 juillet 1948, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur pour services de guerre exceptionnels.

Après un séjour de deux ans, il revient en Algérie où il est affecté à la Légion à Saïda (Algérie) puis au 6ème R.E.I. à Aïn-Draham (Tunisie). Il retourne en Indochine le 15 mars 1954 au 5ème Régi­ment Etranger d'Infanterie.

C'est avec cette unité qu'il livrera son dernier combat sur sa terre natale. En effet, il quitte Saïgon le 14 mars 1956. Précurseur de son régiment, il débarque à Alger le 17. Il sera tué le 20 dans une embus­cade dans les environs de Marnia, à la frontière algéro-marocaine.

Extrait du Bulletin des Anciens élèves des écoles de Blida -1981-