Les prisonniers de guerre à Blida

avec la collaboration de mon ami Emile.S

Echo d'Alger du 12/08/1943

Les Allemands

Guerre de 1914-1918

Un contingent d'une centaine de prisonniers allemands a séjourné à Blida de mars à juin 1915. Ils on été affectés  à des travaux au champ de manœuvre ou sur la route des glacières selon les sources.

Le Tell du 01/03/1915

Le Tell du 10/03/1915

Le Tell du 30/03/1915

Le Tell du 10/06/1915

Guerre de 1939-1945

https://international-review.icrc.org/sites/default/files/S1026881200100200a.pdf

Extrait:

 

Les Italiens

Guerre de 1939-1945

Les prisonniers italiens à Blida  par C.Molina

 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02927016/document

Violences et crimes de guerre: l’armée italienne en

France et dans les départements algériens (1940-1951)

Marie Dion

Extraits:

Ces hostilités en viennent finalement à se traduire par une violence physique. Le 30 août 1944, après des incidents entre prisonniers italiens et des soldats Français dans la ville de Blida, le sous-préfet dénonce le fait que « des militaires anglais ont pris fait et cause pour les Italiens ce qui n’a pas manquer de créer à Blida un certain malaise ». Le terme « malaise » peut témoigner de la légitimité bousculée des Français sur leur propre territoire et dans l’esprit des populations locales algériennes

 

Le 2 août 1944, le sous-préfet de Blida décrit les prisonniers qui sont « vêtus comme les soldats britanniques et se conduisent à Blida comme en pays conquis ». Le 25 novembre 1944, à Boghari, « certains d’entre eux seraient revêtus de leurs uniformes militaires. Ils ne se gêneraient nullement pour tenir des propos déplacés, notamment à l’adresse des femmes ». La complicité apparente des troupes alliées est à nouveau dénoncée et leur protection serait un des principaux facteurs du déclenchement de la violence des prisonniers italiens envers les Français.

 

Le 23 juillet 1944, soit dix mois après la libération de la Corse, un incident éclate à la gare de Blida. Le gouverneur général d’Algérie décrit l’incident par ces termes à l’arrivée d’un train de prisonniers de guerre italiens : ces derniers seraient « descendus en chantant et en gesticulant » et « ceux qui étaient restés dans le train en faisaient de même ». Le gouverneur général associe cette attitude à une scène de victoire, il écrit : ces « fanfaronnades » sont telles « que l’on croirait qu’ils ont gagné ».

 

Une arme à feu apparaît pourtant dans un autre rapport d’incident le 31 juillet 1944 à Blida lors d’une violente altercation : « A signaler qu’un individu vraisemblablement un prisonnier italien à en juger par son accent, vêtu d’un short bleu, torse nu, aurait été aperçu porteur d’une mitraillette américaine, avec deux chargeurs ». La nationalité donnée à la mitraillette permet d’établir un lien avec l’armement offert aux prisonniers de guerre cobelligérants dès le mois novembre 1943 : ceux en charge de la surveillance des locaux et des entrepôts de l’armée sont armés de matraques, et les anciens carabiniers, chargés de la circulation des rues, sont armés de « mousquets américains »

 

Les provocations s’adressent aussi aux civils. Ainsi, d’après le préfet de Blida « la population de Blida tant civile que militaire est en effet excédée des attitudes grossières et de l’arrogance des Italiens qui circulent au milieu d’elle en l’abreuvant d’injures telles que “sales Français” ». Après avoir réprimandé un prisonnier italien à la suite d’une réflexion grossière qu’il venait de faire à l’encontre d’une femme, un prisonnier répond à son employeur « en des termes insultants tant au point de vue amour-propre qu’en sa qualité de français ». La récurrence de ces provocations verbales vient renforcer le climat d’hostilité qui règne en Algérie, les provocations, si nombreuses, sont rapportées aux autorités anglo-américaines qui les communiquent à leur tour au gouvernement italien. Celui-ci répond d’une façon également surprenante : l’état-major de la marine italienne écrit dans un courrier au mois de novembre 1944 que « les incidents trouvent leur origine et s'accrochent à des questions futiles (…) si le comportement des Italiens peut parfois avoir un impact sur des cartes de susceptibilité, les Français ne négligent pas pour autant toutes les occasions de manifester ouvertement la haine et le mépris pour nous ». Les « cartes de susceptibilité » des Français seraient ainsi responsables de nombreux incidents puisque ceux-ci répondraient physiquement à la provocation verbale que leur adressent continuellement les prisonniers italiens