BA 140
Historique de la base aérienne 140
Fleet Air Arm Museum de Yeovill
La base aérienne de Blida doit son existence à la volonté et à l'acharnement de Mr Gaston Ricci, maire de Blida et député d'Alger. Le projet de création d'une base aérienne en Algérie suscite de puissantes rivalités entre les différents départements. La lutte chaude et sévère dure de longs mois.
Les autorités civiles et militaires décident en 1923 que Blida doit devenir la garnison future du groupe d'aviation stationné à Hussein-Dey, les conditions d'atterrissage étant mauvaises sur ce dernier terrain.
Les raisons qui motivent le choix de Blida sont nombreuses :
- la proximité relative d'Alger ( 43 kms)
- la situation de Blida, en bordure de la Plaine de la Mitidja, très favorable à l'aviation.
- L'importance de la ville, pouvant permettre au personnel du groupe de vivre dans des conditions acceptables.
En mai 1930, a lieu l'inauguration du premier des bâtiments.
Au centre, le pavillon de commandement comporte de vastes salles de bureaux et d'études : son architecture de style Byzantin s'harmonise à la couleur locale et contraste avec la rigidité des lignes des bâtiments militaires ordinaires.
Le bâtiment destiné aux troupes est très vaste et peut contenir de nombreux effectifs. L'aménagement en est tout à fait moderne, avec des installations d'eau abondantes, de vastes baies donnant l'air et la lumière.
Le troisième bâtiment est le nid des avions, hangars immenses qui peuvent abriter des escadrilles complètes.
Le terrain d'atterrissage proprement dit comprend une piste de départ de 1200 mètres de long. Tout alentour, le terrain est complètement nivelé : à plusieurs kilomètres à la ronde, aucun obstacle ne s'oppose à un atterrissage et ne peut provoquer d'accidents.
Les escadrilles basées à Blida
- Le groupe de transport GT2/15 ANJOU
Il a été créé en octobre 1940 avec pour traditions celles des escadrilles "BR131" et "BR132" de la Première Guerre Mondiale.
Il est équipé de Potez 540 lorsqu'il s'installe à Blida en avril 1942.
Dès 1943, les Potez sont remplacés par des Caudron Goéland et Simoun, puis par des Amiot et enfin à partir de 1944 par des Beech C45 et des B25 Mitchell.
Quelques mois plus tard, le groupe s'équipe de C47 Dakota.
Au deuxième plan le célèbre JU 52, que l'on a quelquefois l'occasion de voir au dessus de Blida
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En 1955, après plusieurs mouvements en France et un détour en Indochine, le groupe qui est devenu le GT 2/64 est équipé de Noratlas et revient s'installer sur la base de Blida.
En 1956, il participe à l'opération sur le canal de Suez. Il change de nom, il devient le GT 2/62.
- l'Escadrille d'Instruction d'Aviation Légère d'Appui EIALA 1/320
- Le Groupe d'Outre Mer GOM 86 "Grands Ergs"
Les Marcel Dassault Flamant arrivent à Blida en 1952 et participent au sein du GOM 86 aux opérations en Algérie de 1954 à 1962
http://aerostories.free.fr/events/algerie/algerie04/index.html
http://www.dassault-aviation.com/passion/fr/dassault_a_a_z/avions/detail.cfm?id=50
Le Marcel Dassault Flamant
- La S.A.S.M 99
A l'issue de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée de l'Air met en place un service de sauvetage aéromaritime (SAMAR) renforcé par la suite par une organisation de recherche et sauvetage aéroterrestres (SATER). Ce service est d'abord basé en Provence (Salon de Provence) puis en Algérie à Blida sous l'appellation de S.A.S.M. 99 en février 1946. Il est placé sous la dépendance de la Zone de Défense Aérienne 903 avec comme moyens aériens trois Vickers Wellington, bimoteurs anciens retirés du service en 1948. Un Handley-Page Halifax détaché de Bordeaux (vétéran des groupes "Tunisie" ou "Guyenne") assure l'intérim dans l'attente de la dotation d'appareils du type Lioré et Olivier LeO 453. Trois appareils sont tout d'abord mis en œuvre et en 1953 l'unité dispose de six avions lui permettant d'assurer sa mission. La S.A.S.M. est alors transférée à Alger-Maison Blanche et, au mois de mars 1954, à Boufarik où elle fusionne avec le groupe de liaison GLA 45 qui comprendra deux escadrilles.
L’ESCADRON DE TRANSPORT
2/61 FRANCHE-COMTE
http://www.ba123.air.defense.gouv.fr/index.php?option=com_content&task=blogsection&id=9&Itemid=243&limit=9&limitstart=27
Il entretient également , dès la fin de la guerre, un détachement de B.26 à Blida.
Finalement, le Franche-Comté est regroupé sur la base de Blida le 15 octobre 1946, avant d'être intégré au sein du groupement des moyens militaires de transport aérien (GMMTA) le 15 novembre, prenant ainsi la désignation de groupe de transport 2/62 Franche-Comté (GT 2/62).
A Blida, il continue à assurer des missions de transport vers la métropole ainsi que vers
Tunis et Rabat, et il perçoit quelques Douglas A.24 Dauntless pour parfaire son entrainement au bombardement et assurer l’alerte SAMAR.
"Notre" NORATLAS
Parmi les bruits familiers "descendus du ciel" que l'on avait l'habitude d'entendre au dessus de nos têtes de blidéens, il en est un reconnaissable entre tous. C'est celui que faisaient les 2 moteurs du Noratlas lorsqu'il survolait la ville. Généralement il faisait un circuit qui passait au dessus de Blida et qui le conduisait ensuite au dessus du champ de maoeuvre où il parachutait des hommes ou du matériel. Il faut se souvenir que l'un des endroits privilégiés pour assister à ces parachutages, était la salle de classe du premier étage du lycée Duveyrier qui donnait sur le jardin Bizot. Combien de fois avons nous rusé pour ne détourner la tête qu'au bon moment car entre celui où il passait sur Blida et celui du largage, il y avait "un certain temps" que nous avions évalué pour ne pas nous retourner trop souvent.
Je reste persuadé que notre professeur n'a jamais été dupe de nos manoeuvres.
