Michel LEGRAND est né le 13 juin 1918 à Villerville dans le Calvados.
Il s'engage à 18 ans au 8ème
Régiment de Cuirassiers, avant de partir pour Brazzaville (Congo) comme
caporal-chef. Bien campé dans son personnage athlétique,
il force l'estime et l'admiration de tous au sein du bataillon de tirailleurs
sénégalais de l'Afrique Equatoriale Française (AEF) . Il rallie les Forces Françaises Libres avec
le bataillon de marche du Tchad en 1940. Il participe aux opérations de l'AEF
(Gabon) et de Syrie en 1941. Après sa brillante conduite, il est désigné
pour suivre les cours du Centre d'Instruction des élèves-aspirants de Damas en
1942. Il est nommé aspirant et rejoint le
détachement parachutiste de l'infanterie de l'air. L'entraînement parachutiste n'est pas
encore terminé qu'il participe à des actions de destructions d'avions en Lybie.
Le 15 décembre 1942, il est nommé sous-lieutenant. En 1943, il rejoint la Grande-Bretagne
après un raid téméraire jusqu'en Tunisie. Dans la nuit du 7 au 8 juin 1944, le stick
de Michel LEGRAND est parachuté près de Merdrignac (Ille-et-Vilaine) pour
saboter les voies de communications et former des groupes de Résistants.
Puis les combats en Ardennes belges et en
Hollande lui permettront encore de se distinguer. Il est nommé lieutenant le 25 juin
1944. A la fin de la guerre, il rejoint le 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes à Tarbes. Infatigable, il sera des premiers à
s'inscrire volontaire sur les listes des départs pour l'Extrême-Orient.
Il effectuera trois séjours en Indochine,
entrecoupé de deux passages à la 1ère Demi-Brigade coloniale de
commandos parachutistes comme instructeur. En 1946, comme chef de section de jeep
blindées à la Demi-Brigade de parachutistes SAS (Special Air Service), il est
nommé capitaine à titre exceptionnel. En 1950, il est commandant d'unité au
Centre d'Instruction des TAP (Troupes Aéroportées) d'Indochine. En 1954, il est affecté à la Base
divisionnaire aéroportée à la tête de la 1ère compagnie de commandos
laotiens. Le 29 mai 1955, Michel LEGRAND s'éteint à
l'hôpital militaire de Saïgon des suites de maladies. Le Général Bergé a
dit de lui : "s'il était adoré de tous, c'était autant pour ses qualités d'Homme
que pour sa valeur de Chef. Tout en lui était simplicité, droiture, générosité,
rayonnement. C'était au combat, dans l'action qu'il était un chef exceptionnel.
Nul mieux que lui n'avait le sens du terrain et le don de l'intuition décisive.
Il voyait vite, juste. Son ordre était concis et clair. Et comme il pouvait tout
demander, il pouvait tout entreprendre et réussir. |