BLIDA fut fondée
en 1553 par Ahmed El Kebir avec le concours d'immigrants andalous,
qui apportèrent dans la région l'art de l'irrigation,
la culture de l'oranger et l'industrie de la broderie sur cuir. Kheïr
El Dine, leur protégé fit construire à leur intention
une mosquée, des bains et un four banal entre la place d'armes et
le marché actuel. Blida était, au temps des Turcs, un lieu
de plaisirs pour les janissaires et les reïs d'Alger, une sorte de Capoue
musulmane; aussi l'avait-on surnommé Qahba, la prostituée.
En mars 1825, un tremblement de terre détruisit la ville. Les Blidéens, après avoir songé à fonder une nouvelle ville à 2K au N, rebâtirent leur cité sur le même emplacement. Bourmont y poussa une pointe le 25 juillet 1830 et Clauzel y pénétra le 19 novembre suivant, au prix d'un combat sanglant, mais pour l'évacuer à son retour de Médéa. Le duc de Rovigo saccagea Blida en novembre 1834, mais l'évacua également. Le 3 mai 1838, Valée y pénétra de nouveau et créa aux portes de la ville, deux camps où il mit garnison. Ces camps sont devenus depuis les villages de Joinville et de Montpensier. En 1839 enfin, la ville elle-même fut définitivement occupée. Elle a subi , le 2 mars 1867, un nouveau tremblement de terre. Le guide bleu de l'Algérie - 1930
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