Les 400 COUPS
D'autant plus que si tu te
souviens Brahim, par le chemin que tu indiques, et juste avant d'arriver
derrière l'église N.D. des Champs qu'évoque Odette, il y avait une carcasse de
châssis de camion qui finissait de rouiller. Et le volant (à l'ancienne
= 1m de diamètre...) subsistait. Le jeu avec Alain lorsque nous
rentrions de l'école à 4:30 h, consistait à engager une course effrénée, et le
premier arrivé s'octroyait le droit de se balancer sur ce fameux volant. Et
enfin un jour, je parviens à battre Alain ! Je saute sur le volant. La vitesse
m'emporte, j'exécute un superbe salto toujours accroché au volant, je lâche et
bingo! sur la poutrelle métallique constituant le châssis. Bras ensanglanté, je
mets vite de la terre pour éviter l'hémorragie (on connaissait nos
classiques du parfait secouriste...) Alain tenant mon cartable, et moi
courant comme des fous ,on rentre à la maison (sans bruit).
Ma
mère très surprise de m'avoir vu passer en direction de la salle de bain alors que
d'habitude il fallait mobiliser le régiment de tirailleur en entier pour me
convaincre de me laver les mains (qui ne me paraissaient pas si sales que
ça ..) me rejoint en ce lieu (!) Et là, heureusement qu'elle avait une
excellente santé la pauvre, parce que la baignoire ressemblait au sol des
abattoirs, à ceci près qu'aux abattoirs y'avait que du sang, et là y'avait aussi
la terre. C'est au final, le toubib (du gratte ciel de neufs
étages) qui entreprit les travaux de rénovations, attelles, plâtrage, et
engueulage surtout.
Voila quelques bons instants qui me privèrent de pêche aux oursins et autres baignades l'été 61, quoique.... GNA |