MIMICH

Le lieudit  "Mimich" est un piton d'environ 150x30 m qui surplombe l'Oued El Kébir et la ville de Blida

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Passerelle qui enjambait l'Oued El Kébir pour rejoindre Mimich

Derrière le jardin Bizot, sur la rive gauche de l'Oued El Kébir,  s'élève un mamelon qui commande tout le front sud de la ville.

C'est de là qu'aux premiers temps de notre installation les Béni Salah ne cessaient de nous inquiéter. A l'affût derrière les broussailles, cachés dans les moindres replis de terrain, ils tiraient toute la journée sur tout ce qui se présentait à la portée de leurs fusils. Ils étaient certes plus inquiétants que meurtriers. On décida d'occuper le mamelon de Mimich.

Par une nuit sombre de décembre 1839 le colonel DUVIVIER, commandant de la place, y fit dresser un blockhaus. Malgré la présence des Réguliers d'Abd El Kader, l'opération réussit parfaitement. Quand le jour revint, les Béni Salah se heurtèrent à un retranchement. Ils se montrèrent très sensibles à la perte de cet observatoire naturel. Leur chef Ben Allal fit donc venir de Médéa deux pièces d'artillerie qui furent postées sur une hauteur voisine et le 18 Décembre, il ouvrit le feu.

Pendant les quelques jours que dura leur bombardement irrégulier, les dégâts causés au blockhaus de Mimich furent insignifiants. Enfin le général DUVIVIER fit monter sur le mamelon deux pièces d'artillerie et après quelques coups, il ne fut plus question de bombardement. Ben Allail abandonna ce qui restait de ses deux pièces.

L'année suivante, le mamelon fut fortifié. On y construisit même une petite caserne qui fut occupée jusqu'en 1861. Il reste encore des vestiges de ces constructions et des rampes en pente douce qui y conduisaient. De Mimich, la vue s'étend sur la ville et sur toute la plaine. C'est un belvédère inutilisé.

Extrait de la monographie du Chanoine VIAL (1936)

Dessin de Louise LORION

Souvenirs:

Mimich, c'est mon premier "Plein Air". Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces 2  heures de "Plein Air" qui figuraient sur notre emploi du temps lorsque nous étions au lycée. Mon premier  "Plein Air" de Duveyrier m'a permis la découverte de Mimich. Je crois qu'il devait y avoir plusieurs 6 ièmes et une fois tout le monde en cuissette, direction Mimich avec Mr. Roybier en tête.  Départ derrière le lycée, traversée de l'Oued et ensuite la "montagne": un souvenir exceptionnel. Nous n'avons pas eu l'occasion de renouveler l'expérience plus tard.

C.M