Le matelassier
Dans la rue Fourrier habitait la famille B. dans une grande maison près du matelassier
Le matelassier s'appelait Czuckerman (orthographe non garantie) il venait chez mes parents et cardait la laine blanche dans la cour avant de refaire le matelas Cela prenait 1 à 2 jours et ma grand mère restait là à le regarder faire car, disait elle, "il faut surveiller qu'il ne nous mette pas de laine marron!" la laine marron étant, je pense, considérée comme moins bonne. A. M
Je me souviens aussi de ce "rite" annuel je crois de la réfection des matelas . Pour nous cela se passait dans la cour commune de notre immeuble . Et les matelas de crin cela vous rapelle t-il quelque chose ? Paule
Quand tu dis en "crin" Paule, tu évoques certainement le "crin végétal". Je me souviens de ces matelas réalisés dans ce matériau, et auxquels la vieille "fatma" qui se chargeait de toute la literie de mes grands-parents, ajoutait au milieu des feuilles sèches de tilleul. Elle prétendait que cela favorisait le sommeil. Parfois, une tige rebelle restait droite, et lorsqu'on s'allongeait vous pénétrait agréablement les côtes... Et les traversins en "kapok" ? Pour les feuilles de tilleul, figurez vous que j'ai retrouvé en Limousin la même "tradition" dans le façonnage des matelas en laine auxquels était incorporés au centre du rembourrage, des crins de queue de cheval (mâle, because les femelles urines dessus et le fragilise) qui assuraient la souplesse de l'ensemble, et toujours les feuilles de tilleul pour favoriser un bon sommeil (!) Pourtant je peux vous certifier que le Limousin n'est pas frontalier avec l'Algérie. Alors les traditions locales... G.N.A. |