Le président Alexandre Millerand à BLIDA |
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Le président Millerand effectue en avril 1922 une visite en Afrique du Nord. Concernant son passage à Blida, on trouvera ci-dessous les articles du TELL se rapportant à l'évènement et un court extrait tiré de "Le Président Millerand" dans le Nord Africain Présentation de Blida par le député Henri FIORI « Blidah, c’est un Eden, d’où se dégagent les parfums délicieux des rosiers et des orangers, toute la poésie de l’Orient et de l’Occident, ville des roses ! Blidah, c’est le seuil des plaines immenses que le colon français, par un labeur acharné, persévérant, par des sacrifices incomparables, a réussi à rendre riches et fécondes ; elle est le symbole de l’effort accompli en Algérie par plusieurs générations de travailleurs, dont beaucoup, hélas ! ont succombé à la tâche. »
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EXTRAIT de |
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"La Président Millerand" dans le Nord Africain" Hachette 1922 - Préfaces Mal Lyautey,Théodore Steeg,Lucien Saint et rédacteur Henri Pellier |
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Le lendemain, le cortège présidentiel arrivait à Blida. Là, ce n'était plus, comme à Mascara, l'évocation de luttes épiques, de poursuites et d'escarmouches, c'était, au contraire, les souvenirs de visions poétiques et charmantes. Blida, c'est la ville ombreuse et parfumée, chère aux poètes arabes, c'est «la Rose entre les roses.» Blida, c'est comme le résumé de toutes les richesses et toutes les senteurs de l'Algérie aux jardins verdoyants, et pleins de fruits odorants. C'est la ville des oranges et des roses. Le coup d'œil est vraiment charmant lorsqu'on pénètre dans cette ville coquette et fleurie, aux places bien claires entourées de beaux platanes, et aux multiples vergers qu'encadrent les figuiers et les palmiers et où jettent une note si gaie, les orangers et les citronniers aux fruits d'or.
Après s'être promené au Bois Sacré, puis au milieu des jardins ombragés, le Président de la république assistait à un grand déjeuner à l'issue duquel le maire le remerciait de la visite au nom de tous les concitoyens et le délégué financier Saïd Hammoud rappelait que c'est la France qui féconde l'admirable vallée de la Mitidja que le cortège présidentiel venait de parcourir et d'admirer. Et le Président, au milieu des convives qui l'écoutaient debout, rappela une fois de plus le but de son voyage et insista sur l'entente nécessaire entre les indigènes et les colons: «Le voyage que j'ai entrepris à Casablanca pour le terminer à Tunis, dit M.Millerand, a une signification qui a été tout de suite nettement comprise. «D'abord, c'est un hommage de reconnaissance aux soldats indigènes français et fils d'étrangers, qui dès le premier jour des hostilités, se sont levés pour courir au secours de la mère patrie; ensuite et personne ne s'y est mépris, j'ai entendu marquer avec éclat la force des liens qui, depuis si longtemps, mais plus particulièrement depuis le siècle dernier, unissent la France à l'Islam. En entendant tout à l'heure les paroles de Saïd Hammoud, j'ai vérifié une fois de plus que nous ne nous étions pas trompés; cette communauté que nous voulons chaque jour plus intime entre les indigènes et les colons, est aujourd'hui chose faite; elle a été attestée par le sang répandu côte à côte sur les champs de bataille; elle s'affirme chaque jour dans la paix, comme elle s'est affirmée dans la guerre. Cette entente est commandée par le souci des intérêts des uns et des autres, mais c'est en vain que l'intérêt se ferait entendre si le cœur ne parlait pas, et c'est parce qu'entre les indigènes et les colons se sont peu à peu établis des liens d'affectueuse estime, que cette communauté s'est fortifiée chaque jour jusqu'à devenir indissoluble.»
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