Hôpital   Psychiatrique  de  Blida - Joinville

 

 

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Un article sur l'Hôpital Psychiatrique de Joinville dans l'Afrique du Nord Illustrée

 

Un article de Garnier et Vasselon

 

Retrouvez toute l'histoire de l'HPB dans des articles de journaux de l'époque

 

Inauguration par Mr Lebeau (avril 1938) L'indépendant du 12/04/1938

     

                                                   Le Tell du 09/04/1938

 

En 1927 avaient déjà été construits 2 pavillons, mais les locaux restèrent inoccupés jusqu'en 1933. A peine ouvert, l'HPB, le seul hôpital psychiatrique d'Algérie, se révélait insuffisant, et plusieurs nouveaux pavillons furent créés.

Ainsi, en 1938 est inauguré le premier hôpital psychiatrique à Blida-Joinville.

En 1962, l'HPB comprenait 2 221 lits.

L'HPB employait plus environ 1500 personnes. Comme cet hôpital se situait en dehors de la ville, il existait  un système de ramassage avec des cars qui, matin et soir, assuraient la navette pour le personnel (le temps de transport était compris dans le temps de travail). On comptait environ 20 km de routes goudronnées à l'intérieur du site. C'était une véritable ville avec une station d'épuration, et même une étable. On y trouvait aussi des équipements sportifs (stade de foot), et l'équipe de football disputait le championnat corporatif.

 

 Vous trouverez ci-dessous une copie de la plaquette réalisée en 1958 sur l'HPB avec une préface de Mr C. BAUJARD, maire de Blida et Président de la commission administrative.

Tous mes remerciements à Mr G.Bancell qui m'a prêté ce précieux document

Découvrez ou redécouvrez l'H.P.B.

 

En 1912, une Commission spéciale avait été chargée par le Gouverneur Général de dresser un plan d' Asile dont l'édification était envisagée alors sur un terrain de 90ha environ, mis à la disposition de l'Algérie par la Municipalité de Blida (projet MABILLE et SALIÈGE). Cet établissement était prévu pour une capacité de 1.200 lits.

Demeuré en sommeil durant la période de la guerre 1914-1918, le projet repris successivement par MM. les Docteurs SALIEGE, Délégué Financier, et Lucien RAYNAUD, puis par le Secrétaire Général DUBIEF en 1924, reçut un commencement d’exécution sous le Gouverneur Général VIOLETTE, qui donnait, en 1927, l’ordre de passer à la réalisation immédiate des bâtiments nécessaires à Installation de 100 lits.

Ainsi ont vu le jour les pavillons Saliège et Raynaud, auxquels fut annexé peu après un petit bâtiment destiné à recevoir les cuisines et quelques bureaux.

Ces constructions furent toutefois élevées à l’écart de la zone initialement prévue pour l'implantation de l’ensemble définitif.

Elles ne reçurent de prime abord aucun aménagement intérieur ; aussi devaient-elles demeurer inoccupées jus­qu'en 1933.

Parallèlement l'étude du projet complet était confiée à MM. les Architectes PETIT et GARNIER, auxquels avait été adjoint M. le Professeur POROT, à titre de conseiller technique. Une somme de 1.000.000 de francs était mise à leur disposition par les Délégations Financières.

En 1929, cette même Assemblée, sur les instances de M. DUCLOS et de la Commission des Finances, votait un crédit de 25.000.000 de francs qui permettait de passer à la réalisation. Les premiers travaux étaient entrepris au cours de l'été 1933.

Cependant la nécessité de disposer en Algérie même d’un centre spécialisé pour le traitement des maladies mentales se faisait de plus en plus pressante. En effet, les établissements métropolitains auxquels on avait eu recours jusqu alors devenaient réticents et soulevaient des difficultés pour absorber les psychopathes algériens.

Devant cette situation de mois en mois plus angoissante, M. le Gouverneur Général J. CARDE, sur les indications de M. LASNET, alors Directeur de la Santé Publique, décidait de faire procéder sans plus de délai à l'ouverture des deux pavillons déjà construits mais jusque là inutilisés.

Un arrêté du 15 mars 1933 donnait officiellement l'existence   légale   à   l’HÔPITAL   PSYCHIATRIQUE   DE BLIDA. Les premiers malades y trouvaient place le 13 juillet de la même année.

Très rapidement les possibilités d’hospitalisation furent épuisées. Pour parer aux besoins qui continuaient à s’accroître de jour en jour, on dût envisager de construire sans délai deux nouveaux pavillons. Edifiés en quelques mois, ils sont encore en service actuellement : il s’agit des services Gérente et Jaubertie.

En août 1936, cinq bâtiments prévus au plan général étaient terminés et aussitôt occupés. Enfin, au 1er janvier 1937, l’Administration prenait possession des derniers pavillons.

Le problème de l'hospitalisation se trouva ainsi momentanément résolu.

Il devait se poser de nouveau, dès la fin de la guerre 1939-1945, et dune façon encore plus aiguë, la Métropole refusant systématiquement de réserver la moindre place aux malades d'Algérie, si bien qu un projet d'extension fut mis à l'étude, qui se matérialisa par la construction, en 1948, de deux blocs de chacun 100 lits, à réserver en principe aux malades travailleurs.

Concurremment était réalisé un CENTRE PSYCHO­THÉRAPIQUE DE CURE LIBRE, qui ouvrait ses portes dans le courant de l’année 1954.

A la même époque, la Direction de la Santé Publique au Gouvernement Général faisait implanter un ensemble de 4 bâtiments légers qui, depuis, ont été plus spécialement affectés à l’installation d’ateliers d’ergothérapie et de salles de loisirs. Un seul d’entre eux est encore occupé par des malades tranquilles.

La   capacité   totale   de   rétablissement   a   pu   être   ainsi portée de  1.200 à 2.221  lits.

La Commission Administrative, créée par le décret du 3 octobre 1957 et installée depuis le 14 janvier 1958, en remplacement de la Commission de Surveillance, va consacrer ses efforts à des travaux d aménagements qui auront pour but, non plus la création de nouveaux lits mais, la capacité actuelle étant considérée comme un maximum à ne pas dépasser, l’amélioration des conditions d’existence de la population présente.

Elle s’est attelée avec enthousiasme à cette tâche, désirant parfaire l’œuvre splendide réalisée par les précédents administrateurs. Mais elle ne pourra la mener à bien qu'avec le concours des Directeurs, des Médecins, des Services administratifs et de tout le Personnel, animés d’un esprit de compétence et de dévouement auquel il me plait de rendre hommage.

 « Au service du Bien public », telle est la devise de cette équipe.

Le Président de la Commission Administrative :

Charles  BAUJARD,

Chevalier   de   la   Légion   d'Honneur,

Maire de Blida.

Vue aérienne

Entrée de l'hôpital

Pavillon de l'administration

Pavillon de l'admission

Vue extétieure d'un pavillon de femmes

Pavillon De Clérembault

 

Pavillon médico-chirurgical (Pavillon Charcot)

Pavillon Parchappe (Malades travailleurs)

Mosquée

Centre psychothérapique de Cure libre

Villa du directeur

Villa du médecin

 

Amphithéâtre

Station d'épuration

Stade

 Sanitaires d'un grand pavillon

Salle des commissions

 

Vue intérieure des cuisines

 

Réfectoire d'un pavillon

 

Salon oriental d'un pavillon de femmes

 

Dortoir de malades

 

Square et boulodrome

Etable

 

 Mai 1957

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Photos fournies une internaute fille d'un ancien de l'HPB

 Quelques  souvenirs de blidéens

Je suis né à Blida; mon père qui travaillait à l'hopital psychiatrique comme cuisinier, de 1942 à 1972, nous faisait vivre dans l'ambiance de son travail, il nous parlait de ses collègues,de l'ambiance , et mes meilleurs souvenirs,sont les fameuses fêtes de noël et de fin d'année aux Halles au tabac, où je recevais les rares jouets qui ont partagé mon enfance. J'ai accompagné mon père à deux ou trois reprises à son travail, et au moment de la distribution des repas, il me permettait de monter dans le camion des cuisines ,j'ai  donc eu l'occasion de  faire la tournée des pavillons, Pinel ,Charcot etc..

Merci pour tout,  la photo à l'intérieur des cuisines me saisit au fond de mes tripes et je me mets à rêver si la personne au fond était mon père  c'est son profil...........

J'ai beaucoup de souvenirs et beaucoup d'images qui me reviennent, le service des loisirs de l'HPB organisait des fêtes pour les patients et je n'ai jamais manqué une cérémonie. Je me rendais à la sortie du standard "pointage" ,les cuisines se trouvaient juste derrière, mon père venait me chercher pour m'accompagner jusqu'au sîte de la fête. J'ai retenu une chose:  tous les employés de l'hopital se connaissaient très bien quelque soit le service de provenance et les échanges étaient très volubiles..

R.K   Avril 2007

 

Au premier plan, on voit les bureaux de l'administration de l'hôpital.

Au second, on lit "Pharmacie", mais elle avait été transférée tout-à-fait en haut à côté de la chapelle que l'on voit au fond de la photo.

A côté de la pharmacie, il y avait une cage où séjournaient des singes qui servaient aux expériences médicales.

La pharmacie est devenue laboratoire d'analyses. C'est là que travaillaient le Papa de S. et le mien.

L'hôpital était un véritable village où il y avait pratiquement tout :

- une véritable ferme avec animaux qui fournissaient le lait et culture de légumes

- une boulangerie

- une boucherie

- une cuisine

- une laverie

- un grand garage pour l'entretien des véhicules

Il y avait également un grand nombre de pavillons où étaient soignés les malades: le pavillon d'admission et celui de l'ergothérapie. et bien d'autres dont les noms ne me reviennent pas.

Comme je l'écrivais au début, il y avait une chapelle mais aussi une mosquée...et un cinéma !

B.N

Je n'y suis allé que 2 ou 3 fois quand j'étais tout gamin ,donc peu de souvenirs;
Il y avait le car qui prenait les employés matin et aprés-midi: il stationnait devant un café dans une rue perpendiculaire au bd Bonnier,le café faisant angle avec le bd; c'était le rendez vous apéro ou café bien sûr. J'accompagnais mon père un bout de chemin quand j'allais à l'école Bonnier.
Mon père travaillait aux ateliers comme plombier,je pense qu'il y avait tous les corps de métier; mon voisin Lucien B. y travaillait comme menuisier et mon oncle Blaise R en était le chef; ça se passait en famille...
Un autre oncle y travaillait comme laborantin (Louis V); j'avais été étonné de trouver dans son local un frigo (ça n'était pas encore si courant) dans lequel il conservait toutes sortes de médecines.
G.N

 Les singes étaient des macacus rhésus.

c'est celui dont on se sert en général pour faire des expériences.

le samedi aprés midi ou le jeudi aprés midi ,on allait jouer au foot avec les enfants des employés .

S.S

 En plus de la laverie, il y avait une lingerie  dont le personnel s'occupait de tout le linge de l'hôpital, des infirmiers et des médecins. Tout le linge était marqué du sigle "H P B". Ma mère y travaillait.

Cétait à l'époque le 1er hôpital psychiatrique de france (2200 lits).

Un médecin célèbre s'est fait remarquer pour deux raisons; dr FRANTZ FANON (originaire de martinique), nommé médecin chef en 1957 à l'HPB

-la 1ere au plan médical,avec des méthodes nouvelles  et des traîtements calmant les patients.(apparition du largagtil et phénergant).

-la 2eme au plan politique, il a rejoint le FLN à la frontière tunisienne  je crois en 57. il est mort d'un cancer (leucémie) à Washington en 1961,contrairement à la rumeur, qui l'annonçait mort au combat.

Il a écrit entre autre " peau noire et masque blanc".

Longtemps ignoré , en Martinique, on vient de lui ériger une stèle

S.S

 

 

 

C'est un atelier  d'ergotherapie que mon père, debout sur la photo , avait organisé au  bénéfice des personnes traitées  à l'HPB ...C'est un atelier de  confection d'espadrilles en sisal que les résidents portaient toute l'année...La fibre  provenait de la plante grasse "l'aloes"  qui  était ramassée et conditionnée pour donner une longue  fibre qui était tressée pour construire la semelle de la chaussure...Ici l'atelier  est en plein air et pour ma part je l'ai connu implanté à la mosquée...........                  P.G  

Foot Corpo

Foot corpo     Années 195x     

Foot Corpo

Le TELL  du   samedi  14 novembre 1959

 

1951

Le TELL  19 Juillet 1958

 

Article Echo Alger 1933