|
Une figure de Chréa: Gabriel Gelly Un texte de Gaston RICCI sur CHREA Chréa raconté par Raymond Darnatigues ********* La forêt de cèdres par le Prof Durando (1887) Le Déboisement de l'atlas de Blida et ses conséquences par E.Ficheur (1904)
Une procession du 15 août à Chréa
La fête de la neige le 9/2/1930
Un plan original de Chréa par R.Deschanel
Les cèdres de Chréa en Provence
Neige à Chréa (Vidéo) Sports d'hiver en Algérie par Julien Sorel (1921)
Un texte de Robert Migot (1921)
La fête de la neige à Chréa 1923 Fête des fleurs à Chréa en 1923
Une journée à Chréa le 15-02-1930
Un petit tour à Chréa en hiver
Chréa: La perle des vosges algériennes
Ski à Chréa (1937)
Inauguration de la piste forestière
reliant Chréa à la maison forestière de Ghellaïe
Sports d'hiver en Algérie par R.Oppetit 1951
Un autre texte sans nom d'auteur Un film de particulier sur Chréa (hiver 53-54)
Un dimanche à Chréa (avril 1947)
Un petit tour à Chréa avec cette vidéo d'une colonie de vacances ou quelques images trouvées sur le site de la Défense
|
|
CHREACHREA !….Nom évocateur pour les fervents de la montagne, les excursionnistes, les touristes, les sportifs, les intellectuels, les poètes, les malades... Chréa présente divers aspects selon les saisons. L'hiver, avec ses sommets neigeux, c'est le paradis des skieurs. Le printemps, c'est un tapis de violettes et de boutons d'or. L'été, c'est un lieu édénique de repos. L'automne, c'est le rendez-vous d'amateurs de savoureux champignons. A une heure environ de la Capitale, et située à 1.550 mètres d'altitude, la station de Chréa est accessible aux automobilistes par une magnifique route macadamisée de 19 km. 500, en lacets capricieux. Mais pour le montagnard, la distance est réduite à 8 km. seulement si l'on emprunte les traverses qui sont, d'ailleurs, très praticables et agréables surtout par les paysages que l'on y découvre. Le climat est idéal et satisfait les plus difficiles. La végétation consiste principalement en superbes et imposants cèdres plusieurs fois centenaires, en chênes verts et en ifs. Bien que Chréa soit habitable en toute saison, il faut admettre, néanmoins, que la station est plus particulièrement attrayante aux époques hivernales et estivales. Dès Décembre, la neige atteignant parfois une couche de plus de deux mètres, comble de satisfaction les skieurs qui arrivent des quatre coins de l'Algérie. Car nul n'ignore que, sous l'impulsion intelligente et soutenue du "SKI-CLUB ALGERIEN" et d'un moniteur aguerri, de grandes manifestations sportives ont lieu chaque année sur une piste merveilleuse avec remonte-pente. A mi-Juin, Chréa devient le domaine des promeneurs et des excursionnistes. De Juillet à Septembre, c'est également un centre important de colonies de vacances, parmi lesquelles celles de Boufarik, de Marengo. de la Base Aérienne de Blida, de la Marine, de la Croix Rouge, etc... Ces organismes, bien agencés et où l'hygiène prédomine, reçoivent des enfants de tous âges qui demeurent, durant leur séjour, sous contrôle sanitaire constant et rigoureux. Dans tous les sens, la montagne peut être parcourue par des sentiers muletiers, des chemins forestiers très bien entretenus, et quelques fois même des routes larges de trois à quatre mètres. L'eau, d'une fraîcheur remarquable, abondante et délicieuse, arrive dans les vallées en fantaisistes cascades flanquées d'une reposante verdure constituée de capillaires et de vignes vierges.
Quant aux promenades, elles sont nombreuses et variées à tous points de vues. Entre les plus belles, on peut citer :
Sur le Versant Nord
Les Glacières (3 km.), où l'on trouve, à l'étape, un véritable bouquet d'arbres droits comme des I. Le pic de SIDI-ABDELKADER (5 km.), d'accès très facile, où l'on peut visiter le Refuge et le Marabout. Les cols de NZATEN et de TALAZIT (10 km.) que l'on atteint par un sentier assez escarpé, en corniche parfois, très pittoresque. A quelque deux cents mètres du col de Talazit jaillit, d'un rocher imposant, une abondante source déversant ses eaux dans la vallée de La Chiffa qui s'ouvre vertigineusement devant soi.
Sur le Versant Sud
Le village de KERRACHE (6 km.), dont le sentier très rapide conduit tout au fond d'un ravin (derrière Chréa), dans lequel une eau claire et glacée fait le bonheur des pêcheurs de barbots saumonés et de crabes. Le cresson y est abondant, notamment à l'entour d'innombrables petites sources. TALAKAT (7 km.), où les longues et harmonieuses cascades sont un régal pour le peintre et le photographe. La maison forestière de TAKTOUN (17 km.) présente différents aspects, mais plutôt sauvages et arides. Aussi, le promeneur est-il reposé lorsqu'il aperçoit la dite maison forestière dans une touffe de fraîche verdure perdue au milieu d'une vallée assez sympathique, mais encadrée de sommets abrupts et désertiques. La cascade d'AGUENI (8 km.) est un site merveilleux. Imaginez une sorte de grotte taillée à même le roc, à ciel ouvert, au fond de laquelle un torrent impétueux se reçoit dans une large vasque. Sur les parois ruisselantes, fougères mâles, lierres, ronces, figuiers sauvages et mousses en revendiquent la propriété. A ce spectacle grandiose, les excursionnistes s'extasient Entre les deux Versants
Le lieu dit "LES FOUGERES" est l'orgueil des cèdres, centenaires, le plus beau sous-bois de Chréa. C'est là que Sa Majesté le "SULTAN DES CEDRES" a fixé sa résidence pour un règne millénaire. La fontaine du Premier Régiment de Tirailleurs Algériens 5 km, située à un kilomètre environ du Col des Deux-Cèdres, sur la route d'AGUENI a été aménagée intelligemment par un peloton du 1er R.T.A. C'est une source à fort débit qui alimente généreusement, au-dessous d'elle, les petits et nombreux jardins du versant Sud, pourvoyeurs en légumes et fruits des estivants de la Station. Voilà donc, très succinctement bien sûr, tel que se présente CHREA, du moins pour certains Blidéens, épris de naturisme et de sport. * ****
Aller à Chréa
Partir de la Place d'Armes, remonter la rue Tirman, pénétrer dans l'avenue des Moulins. A une cinquantaine de mètres à peine, tourner à gauche par un chemin qui longe tout d'abord des villas, puis qui se libère, pique vers la montagne par une rampe assez raide, et s'élève peu à peu au-dessus de la ville. Ce chemin est dit route des Glacières. Il aboutit au col de Chréa, lieu d'excursion réputé, à 22 kms de Blida. On ne saurait en effet en recommander de meilleure, offrant de plus merveilleux points de vue. A mesure que l'on s'élève, le regard s'étend sur la plaine. L'horizon s'agrandit. A trois kilomètres, c'est déjà tout un panorama qui se déploie aux pieds du voyageur: toute la vaste plaine de la Mitidja, les figures géométriques dessinées par les propriétés, les longues lignes des plantations, le damier blanc et bleu de Blida. Puis la route carrossable tourne, grimpe hardiment à flanc de montagne, parfois encaissée entre les talus, parfois bordée de ravins, ou débouchant en terrasse et comme coupée sur l'infini. Bientôt on atteint la région boisée. Et voici les Glacières (1.210 m., 20 km.). Jadis, c'est-à-dire jusqu'à 1931 un Hôtel hospitalier s'abritait au milieu d'un bois de pins. La ville de Boufarik a acheté l'hôtel, le domaine, ses dépendances et les a convertis en camp pour ses « enfants à la montagne ». Un vaste bassin où le ciel se mire entretient en été une fraîcheur constante. L'endroit tire son nom des silos où l'on conservait autrefois la neige tombée pendant l'hiver. Les riches rhaïs de Blida ou d'Alger, tout comme le commun des mortels aimaient se rafraîchir. On transportait donc à dos de mulet cette neige de conserve, ce qui d'ailleurs la rendait assez chère, la moitié de la charge fondant en route. A partir des Glacières la route s'engage dans les hauteurs boisées. On atteint rapidement Chréa, 1.550 m. La station de Chréa est à la fois station d'hiver et station d'été. Station d'hiver, elle offre aux amateurs de ski des pentes agréables, aux simples promeneurs, une atmosphère vivifiante, tonique. Le Ski Club Algérien y a fait élever un refuge important inauguré officiellement en Février 1930. Station d'été, elle offre le charme de paisibles flâneries sous les cèdres, sur les hauteurs, dans les vallons, un air plus frais que dans la plaine, le calme des sommets. Le nombre croissant des chalets prouve son succès auprès des estivants. Plusieurs hôtels confortables, d'accès facile permettent et encouragent le séjour. Des services d'autobus nombreux assurent des relations rapides avec Blida. L'eau d'alimentation, captée à la source de Kerrach, est amenée à la station par refoulement. Petite Norvège africaine, l'hiver, Chréa devient, l'été une oasis de fraîcheur et un admirable belvédère. On y embrasse un spectacle unique, un panorama d'avion : Au nord-ouest, c'est le massif du Zaccar, le mont Chenoua massif, la baie de Tipasa,le fameux Tombeau de la Chrétienne. Au nord, l'immensité bleue de la Méditerranée sert de toile de fond aux coteaux de Bou-Smaïl, de Koléa, à l'embouchure du Mazafran. Au nord-est s'allongent les coteaux du Sahel, Staouéli, Sidi-Ferruch, Guyotville... A l'est se dresse le massif du Djurdjura, au sud les monts échelonnés de l'Atlas. Le Syndicat d'Initiative se préoccupe de l'installation d'une table d'orientation, et de l'érection d'une tour belvédère, avec le concours des Amis de Chréa. Assurément plus nombreux que les fameux cèdres du Liban, les cèdres de Chréa épandent le soir dans l'air calme leur parfum balsamique. Et rien n'est plus beau que la descente en auto sur Blida quand le ciel reste encore clair au-dessus des montagnes noyées d'ombre.
Extrait de BLIDA VILLE DES ROSES de MM SABAOUN et LINARES |
||
Chapelle de Notre Dame des Cèdres à Chréa |
||
Inauguration de Notre Dame des Cèdres 21/10/1934
|
||
La cloche de Chréa dans son nouveau décor à Narbonne à l'église St Jean St Pierre |
La Chapelle de Notre Dame des Cèdres à Chréa a été construire de 1933 à 1934. Vous pouvez en lire les détails dans le chapitre V de la monographie du Chanoine A.Vial de Blida écrite en 1936 |
La cloche de Chréa dans son nouveau décor à Narbonne à l'église St Jean St Pierre |
Détails de la cloche |
||
L'Indépendant_1935-07-26
*****
Compléments d'informations dans l'Afrique du Nord Illustrée du 15 février 1908 Merci à Emile qui nous a déniché cet article sur Gallica |
******* En 1899, l'abbé BONFILS, professeur au Collège ST CHARLES DE BLIDA, célèbre une messe du Koudiat FORTASSA lors de l'érection de la croix dite CROIX des PERES BLANCS et ceci, disait-on, pour commémorer le sacrifice de 2 cantonniers de la ville, ROSSIGNOL et RONDA, perdus dans une tempête de neige alors qu'ils tentaient de secourir une section de tirailleurs qui s'était égarée dans ce massif au relief très accidenté et aux ravins abrupts. Leurs corps furent retrouvés quelques jours plus tard, à la fonte des neiges ;d'après les souvenirs de vieux blidéens, l'âne qui transportait les vivres a été retrouvé vivant à quelques mètres des corps des deux disparus: la chaleur dégagée par son corps avait fait fondre la neige tout autour de lui, formant un igloo, ce qui lui avait permis de survivre. Bien plus tard, lorsque la route fut construite, le virage au fort pourcentage situé près du lieu de cette tragédie a été dit : Virage de la Croix. (Chréa raconté par Raymond Darnatigues).
Obsèques des 2 blidéens
Il semblerait que cette croix ait porté plusieurs noms; elle apparait ici dans sa forme primitive.
De cette croix, on avait une vue panoramique sur Blida, la Mitidja, la Méditerranée, les collines du Sahel jusqu'au Chenoua. Au pied de celle-ci, il y avait un banc naturel creusé dans le rocher et c'est de ce balcon que l'on pouvait le mieux suivre bles courses de côte de motos ou autos. |
Année 1910 Année 1918 |
Afrique du Nord illustrée 1910
|
|
1950
Le Tell du 30/09/1950
|